Figures d’insistance ou d’exagération

L’accumulation

L’accumulation consiste à énoncer une longue série de termes de même classe grammaticale ou de même fonction. Cette figure, souvent utilisée pour décrire, crée un effet d’abondance.
Ex :  Le printemps, en Bretagne, la terre se couvre de marguerites, de pensées, de jonquilles, de narcisses, d’hyacinthes, de renoncules, d’anémones… (F. R. de Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe.)

La gradation

La gradation consiste en une énumération de termes de plus en plus forts (gradation ascendante) ou de moins en moins forts (gradation descendante).
Ex : Va, cours, vole et nous venge. (P. Corneille, Le Cid.) & Don Diègue incite son fils à venger l’honneur de la famille.

L’hyperbole

L’hyperbole consiste à exagérer fortement la réalité de façon à frapper l’imagination
Ex : La plaine, où frissonnaient les drapeaux déchirés,
Ne fut plus, dans les cris des mourants qu’on égorge,
Qu’un gouffre flamboyant, rouge comme une forge. 
(V. Hugo, « Waterloo ».)
-> L’hyperbole assimile le champ de bataille à une vision de l’enfer.

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L’anaphore

L’anaphore consiste à répéter un mot ou un groupe de mots en début de vers ou de phrases. Elle crée un effet d’insistance.
Ex : Rome, l’unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! 
(P. Corneille, Horace.)
-> Camille crie à son frère Horace sa colère et sa haine de Rome.

L’épiphore

L’épiphore consiste à répéter un mot ou un groupe de mots en fin de phrase (cf. anaphore).

Le parallélisme

Le parallélisme est un procédé de construction présentant deux phrases ou deux groupes de mots dont les éléments se correspondent parallèlement.
Ex : L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive. (A. de Lamartine, « Le Lac ».)

La prétérition

La prétérition consiste à feindre de ne pas vouloir parler d’un sujet tout en en parlant quand même. Le locuteur dit ce qu’il prétend passer sous silence.